Pagayeur d'Iroise

dimanche 30 décembre 2012

Passage du Nord-Ouest

Ce passage mythique a suscité bon nombre de tentatives. La dernière en date est celle d'Anne Quéméré. Si j'en parle aujourd’hui c'est que la sienne se fera en kayak.

Après avoir lu attentivement sur son site le projet je me suis posé bon nombre de questions. J'y ai décelé quelques erreurs dans cette présentation. Pour y répondre ou tenter de le faire j'ai effectué quelques recherches.
Tout d'abord il ne s'agit pas d'une "première" comme elle l'annonce.

A ma connaissance deux kayakistes ont fait cette traversée et l'ont réussie. Jonathan Waterman et Martin Leonard.

Jonathan Waterman



Martin Leonard











Une autre équipe s'y est préparée mais à priori a abandonné. Il s'agit de celle de l'Expédition Inukshuk 2010 avec Charlie Hunter, Nigel Foster, David Thom, Glenn Lush.


Don Starkell l'a tenté en  1992 mais a du lui aussi abandonner à 36 miles de l'arrivée.
Don Starkell
La première femme a avoir franchi ce passage est Victoria Jason, de Winnipeg dans le Manitoba. Elle réalisa son périple entre 1991 et 1994.
le kayak de Victoria Jason
Ce qui m'a interpellé en premier lieu c'est un simple calcul. Il y a 2700 milles marins à parcourir entre Juillet et Septembre soit pour le commun des terriens 5000.4km en 92 jours. Donc Anne Quéméré devra accomplir plus de 54km par  jour avec un kayak. Le tout avec une embarcation le Grand Narak qui loin d'être une bête de course transportera 300kg de matériel (pagayeuse comprise).
Une autre  question m'est aussi venu à l'esprit. Les journées font 24heures donc pour 54km/jour à la vitesse de 6.48km/heure (3.5noeuds) il faut plus de 8h00 de pagaie non stop dans de bonnes conditions. A cela il faut rajouter les pauses ravitaillement, le chargement et le déchargement du matériel à l'étape, le montage du bivouac... Et il restera du temps pour des observations scientifiques du plancton?

Kayak de martin Leonard
 Ayant un peu pratiqué la randonnée en kayak je ne vois pas comment une moyenne de 3.5noeuds peut être maintenue avec un kayak aussi large et lourd pendant un laps de temps aussi long. Ce choix d'un kayak démontable n'est valable que lors de transport aérien ou routier éventuellement. Cette particularité est très appréciable dans ces cas là. Mais en mer elle n'a aucun intérêt. Avez vous le besoin de démonter votre kayak à chaque étape ou presque?
Une chose m'a quand à elle amusé ce sont les messages de soutien. Un seul parmi ceux que j'ai lu n'émane pas d'un bobo en mal d'aventure. Celui de  Didier Plouhinec qui en parle avec sa verve inimitable dans son blog. Je vous conseille la lecture des deux articles qu'il y consacre.

Ce projet me fait penser à d'autres comme la traversée d'Atacama par un journaliste de BFM en 2012. Fréderic de Lanouvelle avait pourtant une superbe remorque "design étudiée pour" par Michel Desjoyeaux, skipper et parrain de l’aventure. Elle a duré ... 3jours avant de casser. Mais cet intrépide aventurier décide de continuer à pied. Il met ... 3jours pour s'apercevoir que cela n'est pas possible. Ben 1000km à pied ça usent les souliers et la notoriété.


D'aucun diront que la critique est facile. Je me suis placé non pas du point de vue marketing mais du coté pratique. Je vous laisse méditer sur les points communs de ces deux aventures.

Coup marketing ou réelle aventure? Mon choix est fait.

Si cela vous interresse je prépare le passage du Cap Horn en pédalo. Vous avez des conseils ?


lundi 17 décembre 2012

Native Canoë

Le canoë est souvent associé aux kayaks dans l'esprit du profane qui ne fait pas souvent la différence. Et pourtant cette embarcation est bien différente. Elle aussi a été conçue par des tribus avec pour tout matériaux ce que la nature pouvait offrir. En tant que kayakiste nous ne pouvons que nous sentir proche. Un site anglophone de vulgarisation destiné aux enfants compile une mine d'information à travers des centaines de gravure.
Quelques sites rendent aussi hommage à ces tribus et leur techniques de construction
- First People
- USGS Science for a changing world
- Indian Summer
- American Museum of Natural History
- Bloomington Historical Society Archives
- Native americans indians in Indiana
- Native Art in Canada
- The history of the canoë
- Indians
- Native
- American Life
- Oregon Historic Project

- ...

Northwest Native American Indian Canoes

D'autres sites de construction
- Bichbark canoes
- Paddling Light
- Greatdreams


mercredi 5 décembre 2012

Fest Noz ou la fête du kayakiste breton

Je pouvais pas laisser passer cette info.

Au pays du kayak, j'ai nommé la Bretagne, le divertissement nocturne ou Fest Noz a été distingué. Je cite "C'est ce mercredi que le fest-noz entre dans patrimoine culturel immatériel de l'Unesco et rejoint la gastronomie, la fauconnerie, la tapisserie d'Alençon et l'équitation de tradition française."

Les honneurs de la presse de tout poils
- TF1
- etc...



dimanche 2 décembre 2012

Vidéos Vintage

Visionnons un peu ces quelques vidéos "vintage" qui nous rappellent que même la tête à l'envers c'est toujours du kayak.





 

 



















mercredi 21 novembre 2012

Quel avenir pour Plasmor ?

J'ai appris il y a peu la mise en redressement judiciaire de Plasmor. Le secteur du nautisme souffre de cette crise qui n'en finis pas. Que l'on soit un aficionados de la marque ou pas il est toujours regrettable de voir un constructeur français en difficulté. Il faut espérer que les mesures prisent par son responsable portent ses fruits.
Voici des liens vers différents journaux et magazines qui ont fait paraitre un article.
- Le télégramme (autres articles)

Souhaitons et espérons un rétablissement de cette entreprise emblématique.

lundi 19 novembre 2012

Fiche appât - Le Couteau



Le Couteau ou Solen

trou de couteau
Les couteaux appartiennent à la classe des lamellibranches, ou bivalves. Le couteau est un coquillage qui se nourrit de phytoplancton, un pied-muscle lui sert à s’enfoncer dans le sable. Celui ci peut s'enterrer de près de 50cm en cas de danger.
Le Couteau se récolte sur les plages à marée basse. C'est une pêche amusante à pratiquer avec les enfants. La plus facile consiste à utiliser du sel de cuisine (gros ou fin). Les couteaux se repèrent à la surface grâce au trou en forme de huit ou au petit monticule en forme de cône.

Après avoir versé un peu de sel dans le trou le couteau sort presque entièrement. Le sel apporté ainsi ne simule en rien la montée des eaux. Il m'est arrivé d'en pêcher dans des flaques d'eau peu profonde. En versant un peu de sel directement au dessus du trou celui ci sortait. Il ne faut pas attendre car il retourne aussi vite dans son trou. Pour cela le prendre délicatement entre le pouce et l'index et tirer doucement sinon vous risquez de déchirer le pied du couteau et d'en perdre une grande partie. Faites attention car c'est un coquillage qui porte bien son nom, le prendre en ayant un doigt sur chaque coquille et non sur le tranchant de celui-ci. La taille minimum de capture est de 10cm. Selon les lieux de pêche il est préférable que les coefficients de marées soient supérieur à 90. La mer se découvrant ainsi sur une plus grande zone.

Il y a plusieurs espèces de couteau

Le couteau américain est originaire d'Amérique du Nord. je l'aurais pas dis vous l'auriez pas deviné. Il est apparue le long de nos côtes il y a une quinzaine d’années. Très rapidement, il s’est développé le long des côtes françaises. Ils cohabitent avec les espèces locales sans les supplanter. Ce qui est rare pour une espèce "étrangère". Il est reconnaissable du fait qu'il est courbe et plus long que le couteau européen.

Le couteau Européen est le plus courant . Il est recherché à marée basse, dans le sable bien humide. Il vit en eau peu profonde enfoui dans le sable. C’est un coquillage mobile se déplaçant horizontalement et basculant à la verticale pour s’enfoncer dans le sable. Il mesure communément entre 10 et 15 cm sur 2/3 cm de large.


Le couteau français est une espèce originaire de nos côtes, il est nettement plus petit que les autres et ne mesure qu'environ 10cm.






Le couteau est un excellent appât pour la pêche aux bar, dorade, sar, baliste, poisson plat...

Personnellement je ne l'utilise pas frais mais salé. Sa tenue est meilleure et il dégage beaucoup d'effluve. Le couteau frais à tendance à se déchirer facilement. Et les dorades en raffolent ainsi qu'une multitude de petits poissons (tacaud, petit lieu, vieille...)
Pour cela il faut:
1) séparer les coquilles de la chair
2) mettre les chairs à égoutter sur un papier absorbant
3) prendre un récipient en plastique
4)  mettre une première couche de gros sel
5) disposer une première couche de couteau
6) répéter les opérations 4 et 5 jusqu'à la fin de votre stock de couteau
7) fermer votre boite en plastique
8) la stocker dans un endroit frais et aéré, légèrement penchée. Cela permettra aux couteaux de "rendre" leur eau.
9) vider de temps en temps l'excédent de liquide
Au bout de 3 ou 4 jours les couteaux sont prêt à être stockés au frais et utilisés. Pour cela les répartir par petit paquet après les avoir brosser pour enlever l'excédent de sel et les mettre soit au réfrigérateur ou au congélateur. Ceux ci se gardent plusieurs mois, au congélateur ils ne durciront pas car ils auront perdu une grande partie de leur eau.
L'eschage du couteau frais doit être soigné

Mais l'utilisation du Couteau ne se limite pas à la pêche. Il se cuisine très bien et c'est un coquillage particulièrement apprécié. Il y a une multitude de recette pour le préparer. Voici quelques liens à vous d'en découvrir d'autres et bon appétit.
- Poêlée de couteaux
- etc...

samedi 17 novembre 2012

Lunettes Inuit

Je me suis rendu compte que les fameuses lunettes de soleil Inuit ne laissaient que peu de kayakistes indifférents. Je me suis donc amusé à rechercher le plus grand nombres possibles de photos de cet astucieux accessoire. Il y a de tout, des anciennes, des modernes, des authentiques, des copies, des farfelues...
Le blog n'héberge aucune photos. Elles s'affichent grâce aux liens qui les relient à leurs sites d'origine et disparaitront de même à la mort de celui-ci.
En cliquant sur le première photo vous accéderez au diaporama.














mardi 23 octobre 2012

Parait qu'il y a des tailles à respecter ?

Ce petit billet d'humeur, bien que n'étant pas purement kayakissime, aura le privilège de compiler toutes les âneries que j'ai pu entendre le long des quais et des pontons lors de mes parties de pêche.
Vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a une règlementation concernant la taille des prises quand on ne rentre pas bredouille bien sur. D'ailleurs la réglementation pour le Finistère est visible ici. Le dernier décret vient d'être publié ici. N"hésitez à le lire il y a toutes les nouvelles tailles des prises à respecter.

Avec quelques copains de pêche il nous est arrivé de croiser d'autres pêcheurs peu respectueux soit par ignorance soit par pure bêtise. Nous avons essayé à plusieurs reprises d'expliquer et de faire comprendre que la taille minimum permettait de préserver la ressource, en effet cela laissé du temps aux juvéniles pour se reproduire. Naïf que nous étions de vouloir faire de la pédagogie auprès d'une population dont le quotient intellectuel frôle celui du dindon. Je sais je suis pas gentil avec les dindons.
Il m'a été donné de voir des pêcheurs qui gardaient envers et contre tout des poissons ou crustacés de petites tailles. Juste quelques exemples pour illustrer mes propos:
- Bar : entre 20cm et 30cm - la taille minimum est de 42cm (depuis novembre 2012)
- Lieu jaune: entre 3cm et 10cm - la taille minimum est de 30cm
- Dorade grise: entre 5cm et 15cm - la taille minimum est de 23cm
- Tourteau: entre 3cm et 8cm  - la taille minimum est de 14cm
- Araignée de mer (crabe): entre 5cm et 8cm - la taille minimum est de 12cm
- Maquereau : entre 5 et 12cm - la taille minimum est de 20cm
- Et que penser de l'imbécile qui se vante d'avoir pêché, dans une frayère, près d'une centaine de bars dans l'après midi tout en sachant que le plus grand ne dépassait pas 30cm ? Une seule consolation il n'a pas tout gardé.
- etc...

Mais ce n'est pas tout voici ce qui motive ce billet. Les réflexions de ces pseudos pêcheurs. A la remarque amicale et formulée poliment:
"Vous savez que vous pêchez et gardez des poissons trop petits et qu'il existe une taille légale afin de préserver la ressource?"
Voici ce que nous avons pu entendre:
- C'est pour ma mère. Elle sort de l'hôpital elle n'a plus de goùt. Elle aura au moins celui du poisson depuis le temps qu'elle n'en a pas mangé.
- J'en ai rien à foutre. Il n'y a qu'à voir ce que rejettent les chalutiers.
- T'es de la police ?
- Je t'emmerde. (excusez moi il y aussi des malpolis agressifs)
- Je suis pas d'ici alors je m'en fous.
- C'est pas pour 3 poissons. La mer va pas être dépeuplée.
- Je savais pas. Je les rejette à l'eau alors ?
- Quand je vois ce que certains gardent alors je fais pareil. Y pas de raisons.
- C'est pour faire des appâts.
- Trop petit? J'en fais de la soupe alors c'est pas un problème.
- C'est les meilleurs les petits.
- De quoi je me mêle ?
- Et alors !!! Tu vas me dénoncer ?
- Ah quand même elles sont chères les amendes.
- et la liste n'est pas exhaustive.....

J'oubliais ne pas respectez les tailles minimum est considéré  comme une infraction de 5ème classe. Au fait le montant est de 1500€ minimum. Cela fait cher du kilo de poisson. Enfin le jour ou il y aura un contrôle et c'est pas demain la veille. Sinon en attendant je leur suggérerais aussi un peu de lecture .......si j'avais la patience.

Sinon il y a une dernière attitude particulièrement stupide qu'il m' a été donné de voir il y a peu. J'ai croisé une nuit trois pêcheurs braillards de calamars dans le port de Brest. Juste pour planter le décor ils pêchaient avec un projecteur allumé au dessus de l'eau qu'ils avaient installé , ce qui est strictement interdit, je passe sur la quantité de canettes de bières autour d'eux.
Donc voilà j'ai pu découvrir une nouvelle façon de décrocher une seiche sans se salir ni la toucher avec les mains....... Il suffit lorsque celle ci est hors de l'eau de demander à son voisin de lui donner un grand coup de pied pour qu'elle retourne avec "grâce" dans son élément naturel. Et ceux sous les rires grassouillets de la petite bande. A leur décharge ils ne prélevaient pas de spécimens trop petits.
Ce soir là pas une voiture de patrouille de la maréchaussée n'est passé sur le port. A cause du vent, de la pluie peut être à moins que le match de foot France-Espagne n'en soit la cause. Allez donc savoir.
Je ne suis pas particulièrement attiré par l'uniforme bleu mais j'aimerais les voir un peu plus venir nous contrôler surtout le dimanche.

Sur ces paroles je vous laisse j'ai mon matériel à préparer. Je vais aller pêcher cela va me détendre.

mardi 9 octobre 2012

Bréhat ne manque pas d'Er

le Trieux - crédit photo Laurent
Lézardrieux nous accueille en ce vendredi matin. Aujourd'hui nous ne serons que deux. Laurent m'accompagne une fois de plus. Ce we de navigation nous mènera jusqu'à Bréhat puis l'ile d'Er.

Ma puissante limousine une fois déchargée je peux la garer non loin de la cale. J'espère simplement la retrouver à mon retour. Je me demande bien d'ailleurs qui en voudrai.

Le chargement des kayaks achevés la marée descendante nous emmène vers l'embouchure du Trieux. Le coeff de 99 nous entraîne allègrement. La pointe Coatmer est déjà loin derrière. Nous laissons Roc'h ar Hon sur notre gauche pour passer devant Loguivy et rejoindre la pointe de l'Arcouest. Vent de travers et petit clapot nous rappelle que sur la cote sud il y a tempête. Nous devions aller à Houat et Hoëdic.

La cloche de la cantine sonne, il est midi, l'ile Blanche et sa plage nous tends les bras. Nous sommes isolés sur ce petit bout de cailloux juste espionné par un phoque. Allez zou faut y retourner, Bréhat est juste en face en quelques coups de pagaies nous rejoignons Men Joliguet. De là nous décidons de faire le tour de l'ile par les extérieurs. Logodec, Quistillic, Raguenes Meur, Roc'h Louet, Morbic... autant d'émerveillement à chaque fois. La mer est belle, juste assez remuante pour ne pas s'assoupir. Le ciel magnifique.

Le phare du Paon - crédit photo Laurent
Le phare du Paon est en face. Nous continuons notre route. La côte nord est plus sauvage, plus battue par les vents et la houle. Le Chandelier nous réserve un passage comme il en a le secret. Tout en continuant à longer la cote nous passons devant Kerarguilis et coupons le chenal qui mène vers le Port de la Corderie. Chemin faisant l'ile Biniguet défile sur notre droite.
La navette à touristes continue ses aller-retours. Pour notre part nous enchainons un deuxième tour de manège qui nous mènera finalement à Morbic. Mais avant nous aborderons la cote pour une petite pause et un tour à pied dans le bourg. En tenue de kayak bien sur histoire de se faire remarquer, surtout à la supérette. Nous nous faufilons entre l'ile Logodec et la cote pour continuer ainsi vers l'ile Lavrec.
Le passage entre Morbic et Bréhat nous réserve une joli veine d'eau que nous remontons doucement. La gamelle du soir chauffera ce soir au feu de bois durement coupé grace à ma petite scie. Ustensile que je vous conseille vivement.

Au petit matin direction une nouvelle fois le phare du Paon. Nous devons rallier le sillon de Talbert à temps pour pouvoir passer facilement. La traversée directe s'avère fastidieuse et dénuée d’intérêt. Mais bon la récompense est au bout. Heureusement l'ile Modez nous offre de belles couleurs au loin.
Tu parles d'une récompense nous arrivons avec 45mn de retard et me voilà obligé de tirer mon kayak puis de le porter pour passer le sillon.



D'ailleurs c'est l'heure de la pause. Je commence à avoir faim et je ne suis pas le seul. Une fois les kayaks amarrés nous nous mettons à l'abri du vent derrière une grosse roche. La mer continue sa descente il va falloir partir sinon nous aurons droit à un deuxième portage.

Les Héauts de Bréhat - crédit photo Laurent
Les Héauts de Bréhat semblent si près mais la marée n'est pas favorable. Tant pis une autre fois.
Longeant le sillon nous passons devant l'ile blanche, encore une mais ce n'est pas celle d'hier. L'ile d'Err n'est pas loin. Sur notre gauche au  loin le Jaudy nous oblige à faire un bac.
Journée courte aujourd'hui le débarquement sur l'ile est apprécié à l'unanimité. Pas besoin de berceuse ce soir. A peine débarqué que la pluie nous rend visite. Ça c'est pas sympa. Une marche à travers l'ile à la recherche de bois sec (il y en a) nous réchauffe vite.
Ce soir je décide d'aller à la pêche, avec la montante j'aurais peut être un peu de chance. De son coté Laurent part faire le tour de l'ile en kayak. Un tour qu'il ne fera pas en définitive sur la cote nord ouest la houle l'empêche de passer. Question pêche je renonce après mettre fait "exploser" ma ligne et le leurre qui va avec par deux labrax catégorie morfale qui se sont jetés dessus en même temps. Un seul m'aurai suffit.
Ce soir cuisine au feu de bois mais pas de poisson....des pâtes à la sauce tomate. Mais ce n'est pas tout il faut aussi se reposer demain le sillon nous attends.
Ile d'Er - crédit photoLaurent

 La remontée vers Lézardrieux se fera à un rythme de sénateur. Et aussi au prix d'un dernier portage amusant. En effet une fois passé l'anse de Pommelin nous avons deux options soit faire le tour de l'ile au Bois soit le petit portage pour passer pardessus la jetée. C'est cette option que nous avons prise et ce pour deux raisons. D'une part un vent défavorable et une marée descendante.
Nous longerons ainsi le Trieux en profitant des contres au grand dam de plusieurs voiliers qui péniblement tirent des bords et que nous laisserons derrière nous.

Débarquement à la cale et rangement du matériel au milieu de la brocante dominicale. Allez ayant faim nous nous fendrons d'une barquette merguez-frites avant d'aller boire une bière en terrasse.

crédit carte NAVIKAYAK